Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
Archives
Derniers commentaires
Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
28 novembre 2005

Arnaud Montebourg quitte le NPS pour continuer "le combat de la rénovation"

Photo
agrandir la photo

PARIS (AFP) - Le député Arnaud Montebourg, hostile à la synthèse réalisée au Mans entre les courants Hollande, Fabius et celui qu'il a fondé, le Nouveau PS (NPS), a décidé samedi de faire bande à part en continuant de son côté le combat pour "la rénovation du parti".

L'élu de Saône-et-Loire, pourfendeur des turpitudes de la Ve République, n'a pas accepté que l'avènement de la VIe République, l'un des chevaux de bataille du NPS, fasse les frais de la synthèse entre courants au congrès du Mans, le week-end dernier.

Photo
agrandir la photo

Fondateur, avec Vincent Peillon et Benoît Hamon, du NPS au congrès de Dijon en 2003, Arnaud Montebourg, 43 ans, avait été mis en minorité dans son courant.

La motion finale du congrès du Mans se contente de prôner "une nouvelle République" avec un "rééquilibrage des pouvoirs" entre le chef de l'Etat et le Premier ministre, sans un mot sur les modalités de ce rééquilibrage.

Après le Conseil national, M. Montebourg a "constaté avec (ses) camarades le décès du Nouveau Parti socialiste". "Une partie de ses dirigeants l'ont trahi, ses militants n'ont pas été respectés", a-t-il accusé.

Le député de Saône-et-Loire, connu pour avoir tenté de faire traduire devant la Haute Cour de Justice Jacques Chirac, dont le nom a été mêlé à plusieurs affaires politico-financières, n'abdique pas pour autant.

"La flamme de la rénovation ne peut pas s'éteindre, parce qu'elle est utile au Parti socialiste, à la gauche et à la France", a-t-il lancé, dans une de ces envolées dont est coutumier cet avocat.

A toux ceux qui "ont proclamé leur désir de continuer à transformer la gauche", M. Montebourg a demandé de le "rejoindre", tout en promettant de soutenir de "toutes (ses) forces" le candidat du PS pour la victoire à la présidentielle en 2007.

Selon l'un de ses proches, le député de la Nièvre Christian Paul, M. Montebourg et ses soutiens se réuniront en décembre pour arrêter leur stratégie.

Depuis le retour sur le devant de la scène, après son échec aux législatives de 2002, de Vincent Peillon au printemps 2004, des tensions ont souvent été perceptibles entre les deux homes, qui incarnent la nouvelle génération du PS.

Elles s'étaient manifestées récemment sur la tactique à suivre --faire alliance ou non avec Laurent Fabius avant le congrès du Mans-- pour constituer "une majorité alternative" à celle de François Hollande.

Troisième co-fondateur du NPS, le député européen Benoît Hamon, qui est entré samedi à la direction du parti, a "pris acte avec regret et tristesse" de la décision de son camarade.

"Le NPS ne va pa s'arrêter, pas plus qu'il ne s'est arrêté avec le départ de Julien Dray. Il perd un animateur, mais il survivra au départ d'un de ses géniteurs, car sa force, c'est le collectif", a affirmé M. Hamon, porte-parole du NPS.

Selon lui, le NPS ne peut en rester "au témoignage ou au réquisitoire" et "continuera de se battre pour la VIe République".

Henri Emmanuelli, qui a rejoint le NPS en septembre, a dit "regretter" l'attitude de M. Montebourg, jugeant que l'élection présidentielle de 2007 passe "par le rassemblement" des socialistes.
Publicité
Commentaires
Publicité