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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
13 janvier 2006

Sarkozy: la gauche dénonce une "dérive autoritaire"

jeudi 12 janvier 2006, 19h02

PARIS (AP) - "Dérive autoritaire", "fuite en avant dans le populisme sécuritaire": la gauche n'a pas eu de mots assez durs jeudi contre les propositions formulées par Nicolas Sarkozy lors de ses voeux en matière d'institutions ou d'immigration. Elle a égratigné au passage son bilan en matière de sécurité, l'appelant à plus de "modestie".

Partisan d'une VIe République primo-ministérielle, Arnaud Montebourg juge ainsi que les propositions institutionnelles du président de l'UMP "traduisent la dérive autoritaire et dangereuse du personnage". Le député socialiste l'accuse de vouloir "des facilités autoritaires supplémentaires pour pouvoir mener une politique ultralibérale" et appelle son parti à "s'opposer à cette aventure digne de Badinguet" (sobriquet donné à Napoléon III, NDLR).

C'est "un régime présidentiel à irresponsabilité garantie pendant cinq ans", a renchéri le député socialiste Henri Emmanuelli sur France-Info. "C'est une énormité", "tout cela est de l'improvisation, a une vocation gesticulatoire et médiatique, n'est pas censé et n'est pas réfléchi", a-t-il déploré.

Porte-parole du PS, Julien Dray fustige "une présidentialisation à l'extrême de la Ve République, là où l'évolution démocratique nécessiterait l'inverse". Dans la motion finale de son congrès du Mans, le PS se prononce en effet pour "une République nouvelle qui met le Parlement au coeur de la vie politique et qui rééquilibre les pouvoirs" entre le chef de l'Etat et le Premier ministre.

Chargée des questions de sécurité au PS, Delphine Batho montre du doigt pour sa part "le bilan le plus dramatique en terme d'augmentation des violences contre les personnes" (+4,97% en 2005 selon le bilan du ministère de l'Intérieur). "Le moment n'est pas à l'agitation autour d'énièmes propositions, mais à rendre des comptes des résultats sur lesquels il demandait à être jugé hier", réclame-t-elle, accusant Nicolas Sarkozy d'être "davantage préoccupé par lui-même et sa candidature que par la situation des Français".

De son côté, le PCF dénonce une "fuite en avant dans le populisme sécuritaire" et accuse le ministre de l'Intérieur de "chasser sur les terres de l'extrême droite". "Il stigmatise les migrants" en prenant des mesures "inhumaines", "met les jeunes en ligne de mire" avec la refonte de l'ordonnance de 1945 et instaure une "milice, sorte de police parallèle aux missions floues", fustige-t-il.

Enfin, la Ligue communiste révolutionnaire vilipende le futur projet de loi sur l'immigration. "L'objectif est la destruction de tous les maigres acquis de la lutte des sans-papiers" et de "piller les cerveaux et la main-d'oeuvre qualifiée des pays en voie de développement", dénonce-t-elle. La LCR appelle donc les partis de gauche, syndicats et associations à se mobiliser contre un texte "discriminatoire qui ne peut que développer la xénophobie". AP

sch/ljg/com/cr

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