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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
4 juin 2005

21 Avril et 29 Mai, résultats générateurs ou révélateurs de crises ?

Dans les débats qui naissent depuis ce NON majoritaire dans le pays et très majoritaire dans l’électorat de la gauche parlementaire, nous entendons qu’il ouvrirait une crise en Europe, comme le résultat du 21 avril aurait ouvert une crise en France. Mais les résultats du 21 avril et du 29 mai ne sont pas des faits générateurs de crise, ils n’en sont que des révélateurs profonds.

Le divorce entre une partie importante du peule du gauche et ceux qui voulaient porter son espérance a conduit au résultat du 21 avril, comme le résultat du 29 mai est la date qui marque le divorce entre ce qu’on nous dit de l’Europe et ce qu’en ressentent les citoyens. Le 21 avril comme le 29 mai, les citoyens ont dit avec force et sans ambiguïté que les projets, pour la France comme pour l’Europe, ne correspondaient à ce qu’ils veulent. Ils ont dit et voté, que la crise en France et la crise en Europe ne sont pas des impressions, mais bien des réalités.

On nous dit que le NON français n’a rien de commun avec le NON néerlandais, ou avec les NON qui se profileraient au Danemark ou au Luxembourg, que tous ces NON seraient hétérogènes, s’opposant parfois les uns aux autres. Certes, mais dans tous ces cas de figures, le résultat est la même, les peuples français et néerlandais ont déjà voté massivement, en disant qu’ils ne croyaient pas au projet européen qui leur était soumis par leurs dirigeants, de droite comme de gauche.

En France, comme en Europe, la crise économique et sociale se double d’une profonde crise de la représentativité politique. Et ce n’est en disant que le NON est xénophobe et populiste, ce qui est totalement absurde et humiliant pour les électeurs de gauche du NON, que se comblera ce fossé grandissant entre ce que disent les responsables politiques et ce que ressentent et votent les citoyens.

En tant que militant socialiste, peu importe que la droite soit plus ou moins représentative, mais quelle grave inquiétude de constater qu’en trois années, notre Parti n’a pas été capable d’analyser, puis de comprendre, l’ampleur de la crise économique, sociale et démocratique en France, comme en Europe.

Doit-on continuer dans cette direction, en nous disant qu’il ne s’agit là que d’une péripétie de plus, croit-on vraiment qu’en 2007 nous battrons la droite, sans avoir pris auparavant le soin de combler ce décalage persistant, entre ce que propose le Parti Socialiste et ce que vote le peuple et serions-nous désormais condamnés à dire, comme d’autres le firent par le passé, que nous avons eu raison d’avoir tort ?

Soit notre parti décide enfin de prendre en compte le vent de la révolte et l’exigence récurrente de justice sociale qui s’exprime démocratiquement, soit le peuple de gauche continuera sans lui, en lui montrant qu’il n’a plus besoin de lui.

On pourra toujours dire en ne recherchant que la facilité, mais surtout pour éviter tous débats en profondeur sur la question de l’orientation politique, que c’est la faute de truc ou de machin. Certes, chacun est libre de faire et de dire comme il l’entend. Mais la crise dans le pays est si grave et la situation de notre Parti si difficile, qu’il serait peut-être temps de se mettre sérieusement au travail.

Jean-Michel GAIGNARD

PS/NPS 

       Section de NANTERRE

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