23 novembre 2005
"Nous n'avons pas de misère en France", dit Balkany, piégé par une équipe TV
mardi 22 novembre 2005, 19h59
NANTERRE (AFP) - "Nous n'avons pas de misère en France", affirme le député-maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany, piégé par les Yes Men, des altermondialistes spécialisés dans le détournement, dans une vidéo diffusée sur le site internet du nouvelobs.com.
Contacté par l'AFP, le directeur de cabinet adjoint du maire, Nicolas Gigon, a estimé que l'interview "a été sortie de son contexte". "Ca a été enregistré il y a huit ou neuf mois. Comme par hasard, c'est sorti au moment où les banlieues explosent. (...) Le maire en tant que parlementaire français a simplement tendance à défendre son pays", a affirmé M. Gigon. Dans l'interview, un faux journaliste américain interroge M. Balkany sur l'absence de pauvres dans les rues de Paris, contrairement aux villes américaines. "Comment avez-vous incité les pauvres à quitter les villes pour aller habiter en banlieue?", interroge le journaliste. "Ce que vous appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui gagnent un peu moins d'argent. Mais comme ils gagnent moins d'argent, ils ont les même logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher et ils vivent très bien. Nous n'avons pas de misère en France. Il n'y a pas ce que vous appelez les pauvres", répond M. Balkany. Le maire poursuit: "Bien sûr, il y a bien quelques sans domicile fixe qui eux ont choisi de vivre en marge de la société. Et même ceux-là, croyez-moi, on s'en occupe: il y a des foyers d'accueil parce que, en hiver en France aussi, il fait froid et il n'est pas question de laisser dehors les gens qui sont dans la misère donc nous leur donnons des asiles, on leur donne à manger, on les lave, on leur donne tout ce dont ils ont besoin. Mais ce sont des gens relativement rares qui ont décidé une bonne fois pour toute qu'ils étaient en marge de la société, qu'ils ne voulaient pas travailler ou qu'ils avaient été rejetés par la société." La vidéo, un pilote jamais diffusé à la télévision, est visible à l'adresse http://permanent.nouvelobs.com/medias/20051117.OBS5561.html.
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