Montebourg (NPS) veut proposer un "esprit de reconstruction" au PS

FOURAS (AFP) - Arnaud Montebourg, l'un des animateurs du Nouveau Parti socialiste, a indiqué que le NPS voulait proposer "un esprit de reconstruction" au PS "face à l'esprit de scission", vendredi en clôturant son université d'été à Fouras (Charente-Maritime).

Face à "l'esprit de scission" évoqué par les anciens ministres Michel Rocard et Bernard Kouchner et "les hésitations stratégiques sur les alliances" pour bâtir une nouvelle majorité, "nous voulons proposer un esprit de construction, de reconstruction", a affirmé M. Montebourg.

A l'issue de son université d'été, entamée mercredi, le NPS, qui revendique quelque 17.000 militants (sur les 120.000 du PS), s'est mis d'accord sur une motion pour le congrès du Mans (18-20 novembre), dépassant ainsi les divergences sur la stratégie qui opposaient les deux animateurs Arnaud Montebourg et Vincent Peillon.

"Nous avons hésité sur l'instrument" de rénovation du parti, a reconnu le député de Saône-et-Loire, mais une motion "commune avec Laurent Fabius et Henri Emmanuelli" nous auraient "fait perdre notre âme, notre identité".

M. Montebourg, dont on avait annoncé le possible ralliement à M. Fabius sur la base d'une position commune contre la Constitution européenne, a même fait part de "ses méfiances" à l'égard de l'ancien Premier ministre.

Le député a exhorté les quelque 1.100 militants présents à poursuivre leur travail de "construction d'outils alternatifs" permettant à la politique "de retrouver sa force et sa noblesse". Il a relancé sa proposition de mise en place d'une "VIème république", possibilité de "réconcilier la démocratie et les Français", qu'il souhaite voir instaurée "dans les six mois qui suivront (notre) arrrivée au pouvoir en 2007".

M. Montebourg s'est inquiété du "retard stratégique de la gauche par rapport à la droite". "Nous avons perdu du temps pour le parti, pour la gauche toute entière, pour la France", a-t-il ajouté en reprochant au PS son silence pendant l'été. "Lorsque la droite mène une politique de classe, il faut la dénoncer", a-t-il dit.