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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
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Rénover le Parti socialiste dans les Hauts-de-Seine
14 mars 2005

Tribune dans le Poing et la rose 92 - février-mars

En 2005, notre projet sera socialiste …ou ne sera pas !

2005, année de l’élaboration du projet. C’est notre message en ce début d’année. Déjà en 2002, sous la conduite de Martine Aubry, les socialistes en avaient élaboré un, publiquement enterré par le candidat Jospin quelques semaine plus tard d’un tonitruant : « mon projet n’est pas socialiste ». Nous connaissons la suite de l’histoire. La motion NPS en 2003 posait un diagnostic et faisait des propositions pour que nous ne reproduisions pas les erreurs passées. Pour cela, nous avons demandé que les adhérents du Parti, ceux qui le font vivre chaque semaine sur les marchés, dans les associations, les syndicats, soient réellement associés à cette démarche. Multiplication de commissions thématiques pléthoriques, mise en place d’une troïka médiatique (DSK-Lang-Aubry), création d’adhérents CDD - « du projet » -, allons-nous dans la bonne direction ?

La société française s'est-elle remise du traumatisme d'avril 2002 où s'est brutalement révélé
l'ampleur de son divorce avec ceux qui pensaient la représenter, notamment la gauche, particulièrement les socialistes?

Ne vivons nous pas aujourd'hui un malaise diffus pour certains, grave pour d'autres où le partage des valeurs, d'un projet de société commun, d'un avenir pour tous devient de plus en plus difficile à imaginer et à définir ? Que reste-t-il de notre identité de citoyens français? Que propose aujourd'hui la gauche ? C'est sur ce malaise que surfe un Nicolas Sarkozy aujourd’hui. Toujours en veine de propositions et de dynamisme, assurant chacun qu'il l'a compris il a entrepris une véritable segmentation de la société française qui sape profondément sa capacité à se projeter dans un avenir collectif. C'est à cela que doit s'opposer à bras le corps le projet socialiste. Dénoncer le clientélisme érigé comme projet national et proposer une nouvelle utopie sociale qui ne se contente pas d'un repli anti-mondialiste frileux..."

Face à cette droite dure, engagée dans un programme sans précédent de casse sociale et territoriale, le risque existe que nous accouchions d’un projet pseudo-consensuel, élaboré par des adhérents virtuels. N’ayons pas peur de nos convictions, car il n’y a pas de progrès sans résistance et pas de résistance sans perspectives de progrès. Au moment au nous fêtons le centenaire du Parti socialiste, n’oublions l’objet de son émergence et les raisons d’être de sa pérennité depuis près d’un siècle.




Analyse du volet emploi de la loi Borloo

La première évaluation d’une réforme pourrait se mesurer à l’accueil que les acteurs de terrain lui  réservent, ainsi qu’aux premiers effets qu’elle produit. Et cette remarque vaut encore plus pour l’emploi, puisque, comme on le sait mais sans jamais en tenir compte, c’est dans les bassins d’emploi que se tricotent les logiques de fonctionnement du marché du travail, de retour à l’emploi et d’accès à la formation.

Or les deux termes qui qualifient le mieux le volet Emploi du plan de cohésion sociale du point de vue des acteurs c’est : scepticisme et confusion.

Scepticisme

Parler d’emploi et de cohésion sociale sans afficher l’ambition dont on est porteur manifeste une curieuse conception de l’action publique. Et cela est encore plus flagrant lorsqu’on constate que la fameuse Constitution européenne place, elle-même, le plein emploi au rang des objectifs de l’union. Quid de la France…. 

Confusion 

Le Parlement a débattu ces derniers mois de la fameuse loi « Libertés et responsabilités locales ». Or dans ce débat n’est jamais apparue la proposition d’une certaine forme de décentralisation de la politique d’emploi.

Cela n’empêche pas, dans la foulée, ce gouvernement de demander aux collectivités de prendre leur part dans le Service Public de l’Emploi sans préciser encore à ce jour les moyens affectés à cette nouvelle délégation de compétences. Dans le même temps, on s’empresse de pousser les collectivités locales à créer les Maisons de l’Emploi, au mépris du rôle de pilotage que devrait jouer l’Etat en cette matière.

Ces quelques flashes illustrent bien le vrai sens de cette pseudo-réforme où le verbe prend le pas sur la construction raisonnée des réformes nécessaires.

Là où il faudrait produire du droit commun pour créer de l’égalité on se contente d’agiter un peu le bocal de l’emploi/formation. En prenant bien soin de ne surtout pas partir des évaluations disponibles pour organiser la réflexion nécessaire permettant de concevoir, dans la concertation, une nouvelle politique de l’emploi.

En effet personne ne peut nier l’urgence d’un tel programme de travail, mais à la condition expresse de l’inscrire dans un agenda, d’oser l’adaptation des structures, de réviser les méthodes et d’évaluer l’efficience des moyens. Tout le contraire d’un système de gouvernement où d’un côté on légifère sur les Maisons de l’Emploi et de l’autre, on engage le dialogue sur une nouvelle convention tripartie ETAT/UNEDIC/ANPE.

Quelle incurie et quelle insulte pour le concept de gouvernance si cher à notre Premier Ministre ?

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